A la découverte du Shibari

Origine

Le shibari est l’art d’attacher avec des cordes. Loin des clichés BDSM, partons à la découverte de cette pratique ancestrale qui mêle esthétique et lâcher-prise.
Le shibari est issu de la pratique japonaise hojōjutsu.

Le hojōjutsu ou torinawa-jutsu ou hobaku-jutsu est l’art martial spécifique employé pour attraper et immobiliser des criminels ou des prisonniers par les cordes.

Les formes géométriques obtenues par les cordes permettaient de connaitre le rang du prisonnier et son crime. Il faut attendre le début du XXème siècle pour que la pratique se développe en tant qu’art, donnant naissance au kinkabu.


Shibari ou Kinbaku?

En japonais, le terme shibari (縛り) désigne le fait d’attacher: un paquet ou bien un obi, attacher ses lacets, etc… Par contre pour désigner l’art d’attacher quelqu’un avec de l’intention, on parle de kinbaku (緊縛).

En Occident néanmoins, la distinction n’est guère employée que par les puristes. On parlera plus volontiers de shibari pour désigner globalement la pratique.


Mais pourquoi chercher à se faire attacher ?

Il y a autant de shibari que de personnes qui le pratiquent. Pour autant, on peut distinguer plusieurs formes de shibari:

Une visée esthétique: où le rigger (l’attacheur) va se concentrer sur les formes obtenues, leur régularité ou leur singularité, souligner la beauté du corps par les cordes

(source wikipedia)

Une portée méditative:

A la croisée des techniques de méditation en pleine conscience et du shiatsu, le shibari permet à la personne attachée (modèle)de lâcher prise, notamment sous l’influence des hormones sécrétées lors de la pratique (endorphines, ocytocine…)

(source wikipedia)

un aspect érotique, puisque le rapport au corps et à l’intime est omniprésent. il est à souligner que l’on peut pratiquer le shibari en dehors de toute sexualité.

(source wikipedia)

Aux Cordes Roses, la pratique est totalement décorrélée de toute sexualité. Les cours se pratiquent sans
nudité et dans le respect des limites de chacun.

Dans tous les cas, le shibari célèbre la connexion entre le rigger et son modèle. La corde produit un lien, à la fois visible et invisible, entre les deux personnes. Mêlant confiance, consentement et communication, le shibari est un medium d’expression. il permet de véhiculer des émotions, une intention. Si le rigger veut faire passer un message, alors le shibari peut représenter la ponctuation. Tantôt douces (aibunawa), tantôt dures (semenawa), les cordes ne sont jamais neutres et donnent des couleurs à une relation, éphémère ou
durable.

Qui peut pratiquer le shibari?


Tout le monde ! La pratique est ouverte à tous.

Toutefois, n’oublions pas qu’il s’agit de poser des cordes, généralement en matière naturelle, jute ou chanvre, sur des membres du corps pour l’immobiliser.

Aussi, le shibari comprend des risques dont il faut être conscient: risques cutanés, circulatoires, respiratoires et surtout risques nerveux, pouvant aller jusqu’à la paralysie d’un membre.

C’est pourquoi la pratique nécessite d’être formé pour réduire la survenance de ces risques. Un seul conseil: prendre des cours avec un instructeur formé qui pourra observer votre pratique et corriger les éventuelles erreurs.

Le shibari nécessite également le consentement de chaque partenaire. La pratique permet de s’interroger sur ses limites, qu’il s’agisse de limites physiques ou de limites psychologiques. Elle permet aussi d’apprendre à les communiquer : le consentement est roi.


Cette présentation t’a plus n’hésite pas à nous rejoindre pour une initiation et à venir faire tes premiers nœuds.